La low-tech : quand l'innovation se conjugue avec simplicité et durabilité
Face à l’urgence climatique, la surconsommation et les enjeux sociaux, repenser notre manière de créer, de produire, d’innover ou encore de consommer est devenu indispensable. C’est dans ce contexte que la low-tech émerge comme une alternative ingénieuse pour répondre aux besoins fondamentaux des populations de manière durable et accessible.
Une technologie douce
La low-tech, également appelée technologie douce ou technologie à faible intensité énergétique, est une approche de la technologie qui se concentre sur l'utilisation de solutions simples et durables pour répondre aux besoins humains, en minimisant la consommation d'énergie et la dépendance aux ressources technologiques complexes.
La low-tech se base sur des innovations durables qui permettent d’explorer de nouvelles voies complémentaires, voire alternatives aux produits high-techs.
Le concept de low-tech remonte aux années 1970, où il apparaît sous la plume de Ernst Friedrich Schumacher, pionnier de l’introduction des idées écologistes en matière d’économie et de politique de développement.
La low-tech repose sur 3 principes fondamentaux :
- L’utilité : répondre à des besoins essentiels comme l’énergie, l’alimentation, l’accès à l’eau ou à la sante ;
- L’accessibilité : être abordable et appropriable par le plus grand nombre ;
- La durabilité : limiter les impacts tant écologiques que sociaux ou sociétaux à toutes les étapes du cycle de vie.
Des applications variées
Les champs d’application de la low-tech sont nombreux et très variés :
- Le réemploi et la réparation via l’économie circulaire, comme c'est le cas pour le Fairphone (smartphone durable et éthique socialement) ;
- L’agriculture et l’alimentation : la permaculture, l'agriculture biologique... ;
- L’urbanisme : les maisons écologiques, les écoquartiers… ;
- L’industrie et les services : les fours solaires, les éoliennes de jardin, les matériaux de construction recyclés, etc.
La Low-tech est souvent moins coûteuse et plus facilement accessible que la high-tech, ce qui permet ainsi de répondre aux besoins des personnes qui ne disposent pas des moyens financiers ou technologiques pour accéder à des solutions plus avancées.
Les innovations et applications de la low-tech sont amenées à se développer et se multiplier les prochaines années. Pour accompagner ces acteurs, l’ADEME Ile-de-France avait notamment mis en place en 2020-2021 un Appel à Manifestation d’Intérêt intitulé « Vers une innovation low-tech ».
Quels avantages ?
La low-tech est une approche plus durable et moins consommatrice d'énergie que la high-tech, ce qui peut contribuer à la réduction des émissions et de l’impact environnemental. Elle peut également contribuer à la réduction de la dépendance aux matériaux ayant de forts coûts environnementaux, en favorisant la production locale de solutions durables et accessibles.
Malgré ses avantages, la low-tech a également ses limites. Elle peut ne pas être adaptée à tous les contextes et peut nécessiter plus de travail manuel ou de temps pour accomplir les tâches. Elle peut également être moins efficace que la high-tech dans certaines situations, ce qui peut limiter son adoption.
Malgré cela, la low-tech reste un outil important pour résoudre de nombreux problèmes locaux, en particulier dans les régions où les ressources sont limitées et où les infrastructures technologiques sont peu développées. Elle peut également contribuer à la création de solutions innovantes et pratiques pour les défis mondiaux tels que le changement climatique, la pauvreté et l'accès aux soins de santé. En fin de compte, la low-tech peut offrir une nouvelle approche pour répondre aux besoins humains, en utilisant des solutions simples et accessibles reposant sur les ressources disponibles et minimisent l'impact environnemental.
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