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Le rendez-vous de l'innovation #61

27 janvier 2023
par Tiphaine Perrier

La Grande Barrière de corail en danger

Souvent admirés pour leur beauté et la diversité de leurs coloris, les coraux sont en danger en raison du réchauffement climatique. En effet, si leur détérioration persiste, la Grande Barrière de corail pourrait être rétrogradée par l’Unesco qui la placerait sur la liste des sites « en danger ».

  • Qu’est-ce que le corail ?

Contrairement à ce que pourrait laisser penser son apparence, le corail n’est pas une plante mais un animal. Il appartient à la famille des Cnidaires vivant pour la plupart dans des eaux chaudes.

Ils se nourrissent de micro-organismes et de débris organiques. Les coraux possèdent soit un exosquelette dur (à base de calcaire), soit un exosquelette mou (protéinique) synthétisés à partir des ions calcium Ca+ et bicarbonate HCO3- présents dans l’eau de mer. On parle soit de coraux à squelette calcaire, il s’agit de calcification soit de biominéralisation. Ils vivent en symbiose avec une microalgue (zooxanthelle) qui effectue la photosynthèse et est responsable de leur couleur. Comme toute relation symbiotique, l’hôte et le symbiote sont dépendants. Les déchets produits par l’algue servent de nourriture au corail et vice-versa. Les zooxanthelles transforment le CO2 présent dans l’eau en O2 qui est respiré par les coraux qui rejettent du CO2 à leur tour.

Ils développent également des polypes qui forment la structure caractéristique des coraux. C’est cette arborescence qui leur permet de créer et d’abriter tout un écosystème où les poissons peuvent se cacher, se reproduire… Le corail est caractérisé par des couleurs souvent vives et diverses.

  • La destruction des coraux

La destruction des coraux est un phénomène qui s’est intensifié ces dernières décennies notamment à cause du réchauffement climatique et de l’acidification des océans. Comme toute symbiose dans la nature, celle existant entre le corail et la microalgue est fragile. En effet, en cas d’une hausse trop importante de la température de l’eau, le corail expulse l’algue ce qui provoque son blanchiment. A terme, si ces conditions persistent, cela conduit à la mort des coraux.

L’augmentation du pH des océans est due à une hausse du taux de CO2 dans l’atmosphère qui se dissout dans l’eau. Ce changement perturbe la physiologie des animaux car le pH régule de nombreux processus des organismes. Chez le corail, il réduit la calcification.

  • Les solutions et traitements envisagés

Afin de limiter et d’enrayer la destruction des coraux, de nombreuses recherches sont menées. Ainsi, un traitement à base de pommade a été mis au point. Cependant, il nécessite d’être appliqué manuellement et coûte très cher : 1000$ pour traiter entre 30 et 90 coraux selon leur taille et reste controversé en raison d’une potentielle résistance aux antibiotiques à l’avenir.

Des projets de coraliculture sont en cours dans plusieurs pays. La coraliculture consiste à cultiver les coraux afin de les protéger, de les restaurer et de les étudier. Des initiatives sont mises en place pour en transplanter certains dans des zones dégradées. Là encore ces projets sont longs car ils nécessitent que les plantations soient effectuées à la main.

Plusieurs idées sont envisagées bien que certaines soient plus difficiles à mettre en œuvre que d’autres. Ainsi, il a été proposé que du bicarbonate soit dispersé au-dessus des coraux pour diminuer la température de l’eau en réduisant l’entrée du soleil dans l’eau. L’implantation de coraux résistants à des températures plus élevées ou encore des modifications génétiques font aussi partie des idées évoquées pour protéger les récifs.

Toutefois, ces projets sont inutiles si des actions plus globales ne sont pas mises en place pour la protection de ces animaux.  

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