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La formation : un atout pour le dialogue social

February 15, 2018
by Cyril Parlant

Une enquête du cabinet SECAFI réalisée en octobre 2017 montrait que 61 % des IRP étaient favorables à la négociation sur la formation dans l’entreprise. Le 1er février, lors de l’université d’hiver de la formation professionnelle à Biarritz organisée par Centre Inffo  Philippe Debruyne, président CFDT du COPANEF, invitait les entreprises à négocier sur la définition de l’action de formation. Lors de cette même manifestation, le pôle Economie de la connaissance de Fidal animait un atelier sur les nouvelles opportunités du dialogue social en matière de formation. Quant au projet d’ANI sur la formation professionnelle transmis le 8 février par le Medef aux partenaires sociaux, il fait la part belle au dialogue social, collectif ou individuel, dans l’entreprise.

Les ordonnances de décembre qui renforcent le droit négocié d’entreprise font-elles souffler un vent nouveau? Force est de constater que dans le projet d’ANI, la négociation  d’entreprise joue le rôle de booster du développement professionnel. Ainsi pour développer le CEP, des abondements au CPF pourront être définis par accord d’entreprise ou par accord de branche ; La notion de coinvestissement revient, dans un cadre qui pourra être négocié par accord d’entreprise ; Le projet invite à la coconstruction de projets professionnel entre l’employeur et  les salariés et confirme la volonté de développer la conclusion d’accords d’entreprise sur le CPF visant le développement des compétences. Dans le même sens, le plan de formation devient plan d’adaptation et de développement des compétences : de la discussion sur les moyens (la formation), on passe aux finalités (l’adaptation, mais surtout le développement des compétences).

Nous avions déjà eu l’occasion de préconiser un dialogue social performant qui débouche sur des accords qui soient des « avantages concurrentiels ».  Investir dans le développement des compétences des collaborateurs est un gage aussi bien de performance économique que de sécurisation professionnelle (que ceux qui ne le pensent pas, le démontrent !), alors forcément négocier des accords destinés à donner les moyens à chacun de développer ses compétences pourrait constituer une sorte d’acmé de la négociation d’entreprise !

Avec la digitalisation des formes d’apprenance, les neurosciences, l’intelligence artificielle ou le fait de pouvoir se former tout le temps et partout, se posent de nouvelles questions d’ordre organisationnel, juridique, éthique. Les aborder et les traiter dans le cadre d’un dialogue social éclairé, sans tabou, avec conscience et pragmatisme afin de trouver ensemble des solutions durables et responsables nous parait parfaitement s’inscrire dans la société de compétences.

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